La colonie : Une nouvelle ere

Aegor errait seul à travers Callichiria, absorbé par ses réflexions. La reine Dragonewt avait failli être blessé par un spectre des temps anciens du nécromant Tyros. Claudius, Maelle et Aegor avait réussi à déjouer le plan du fourbe mais ce ne fut pas sans mal ni sans l'aide d'un dragon et d'une Apex. Triste, était le mot qui correspondait le mieux au sentiment du Zélote depuis quelques heures. Certe, il avait eu son heure de gloire depuis qu'il avait été "nommé" Calli par la reine en guise de remerciement pour son acte (tout comme Claudius d'ailleurs). Mais cela ne lui suffisait pas. Maintenant qu'il était un Dragonewt permanent il en voulait plus: plus de puissance, plus de pouvoir, il voulait être aimé, adulé, déifié même !!!!! Non, ce n'était décidément pas le bon chemin. On l'avait prévenu et Maelle plus que quiconque: ce côté néfaste était certe plus rapide, plus séduisant mais pas nécessairement meilleur. En choisissant cette voie il finirait à coup sûr en dragon noir. Il serait alors magnifique: un noir de jais comme on en voit peu avec des semblant de flammes couleur ombre qui viendrait le lécher sur tout son corps superbement athlétique...

Non non et NON !!! hurla t-il.

Il s'effondra alors à genoux et pleura ... longuement ... à chaude larmes ... Pour la première fois de sa vie, le doute le prenait réellement dans ses bras: cette étrange sensation, le fait d'avoir failli perdre la reine (son point de repère dans ce monde de brute), l'idée même de perdre Claudius et Maelle dans sa terrible quête des Wivernes ... Tout ceci était vraiment trop pour lui. La puissance des sentiments qui le tiraillaient étaient bien trop puissant pour lui et il crut mourir lorsque une petite main se posa contre son dos.
C'était un Calli âgé de 6 ou 7 ans. Il le regarda dans le bleu profond de ces yeux, un bleu qui lui rappelait le ciel dans lequel il voudrait voler. Malgré son jeune âge, cet enfant semblait dégager une terrible sagesse. Bien que régulièrement confronté aux hautes sphères du peuple dragons, Aegor se considérait toujours comme un ignare en terme de connaissance.

Tu es le grand guerrier dragon, je t'ai vu il y a deux jours à la cérémonie !!! Pourquoi tu pleures ???
Parce qu'il y a des douleurs que même le plus fort des guerriers ne peut surmonter. L'enfant le regarda sans trop comprendre.
Moi je t'aime bien en tout cas et plus tard j'espère devenir aussi grand et fort que toi !!!!! C'est alors qu'Aegor vit une ombre bouger au coin de son œil. Bien que déformé par ses dernières larmes, les réflexes surentrainés du guerrier jouèrent en premier: il bondit devant le garçon et se mit en position de combat, prêt à recevoir l'ennemi.

MAMAN !!!! cria le petit garçon en se précipitant vers elle.
Je t'ai déjà dit de ne pas parler aux étrangers, rentre immédiatement à la maison
Mais maman, c'est le grand héros que l'on a vu à la grande réunion de la reine Le regard de la mère se fit plus sévère et l'enfant parti en direction de sa maison non sans adresser un:courage guerrier, j'ai fois en toi !!!.
La mère regarda le grand guerrier, plus détendu désormais, avec un regard mélangeant, crainte, peur et respect. Même si ce dernier aspect réconforta un peu Aegor, il ne comprenait qu'est-ce qu'il avait pu faire de mal pour qu'on ne le reconnaisse pas comme un héros: il le méritait merde !!!! Il se retourna et continua sa route, sans réellement savoir où il allait.
Il était un puissant guerrier et rien ne lui faisait peur dans une bataille: il était conscient de ses forces et des ses faiblesses: c'est ce qui faisait de lui un grand guerrier de renom. Et pourtant, la puissance de son esprit le rendait plus fragile que tout. L'avenir était sombre pour lui et il ne voyait que la mort et l'échec. Jamais les dragons ne lui avait dit que ce serait si difficile d'atteindre son but. Il savait qu'en se précipitant pour finir sa quête le plus vite possible (comme il l'avait souvent fait dans sa vie), il prendrait le risque de devenir un dragon noir et ça, il préférait mourir que d'en devenir un. Mais s'il attendait, Claudius et Maelle finirait par mourir de vieillesse ou pire, et alors qui veillerait sur lui ???


PS: suite et fin de la réflexion dans le journée.

Aegor continuait de marcher sans vraiment choisir de direction, laissant ses pensées le guider à travers le dédale de maisons de Callichiria. Alors qu'il errait hors de sa pensée et du temps, une personne se planta devant lui:

Halte, il est interdit à un Calli d'aller plus loin, fût-il un héros
La jeune femme était une coda: une superbe brune aux yeux vert et au corps athlétique. En temps normal elle aurait même fait craquer le guerrier mais plus rien ne pouvait l'atteindre.

Même les femmes ne me font plus envie
La phrase avait était dite à voie haute mais Aegor ne s'en excusa même pas, plus perdu dans ses pensées qu'autre chose. Il était proche du mur Adrien, et voyait par l'ouverture. Le pays de Rubellis était victime de pluies importantes à en juger par les nuages noir de jais et les éclairs qui zébraient son ciel.

C'est comme si Tyros n'était pas content de son échec. Je vais m'assoir ici et contempler les environs si vous me le permettez. Le grand guerrier regarda la coda qui lui fit un bref signe de tête en lui indiquant un endroit où il pourrait s'asseoir. Lorsqu'il posa sa "vieille carcasse" par terre, il lui semblait que son corps pesait une tonne. La coda ne l'avait pas quitté des yeux et, bien qu'à proximité de son poste, elle échangeait quelques phrases avec ses collègues dont certains le regardait avec dégoût.
Était-ce là le propre de l'espèce Humaine: toujours dénigrer ce qui était différent ??? Non, les Zélotes ne sont pas comme ça ... pourtant, qui sait comment il seront lorsqu'ils seront plusieurs dizaines de milliers eux aussi ??? Si ce peuple perd son raisonnement, comment pourrais-je le remettre dans le droit chemin ???
Peut être que je me pause trop de questions. Après tout, je ne suis pas sensé porter tout le fardeau de mon peuple. Pourtant, j'ai quand même juré de le protéger coûte que coûte mais comment faire si les problèmes viennent de l'intérieur ??? Si le conseil venait à se corrompre, aurais-je assez d'influence pour l'orienter vers la bonne direction ??? Et même dans ce cas, où se situe la limite entre ce que la pureté et la corruption ???
Aegor comprenait que certains Dragonewts aient abandonné leur quête. Quand on est aussi sur de soi que ce que j'ai pu l'être, il est douloureux de se regarder dans le miroir et de se dire que l'on ne peut rien faire. Peut-être que je devrais partir quelques temps, quitter la civilisation et me retirer comme un ermite afin de faire le point sur ma vie ??? Mais si cette méditation me prends des dizaines d'années, pourrais-je me pardonner d'avoir abandonné mes amis ??? Quelque soit la manière dont je retourne mon dilemme, il y a toujours un problème. Peut-être que lui connait ma réponse ... oui, il sait sûrement puisqu'il était là à l'époque ... mais comment le présenter pour que je puisse y aller: Maelle n'hésitera pas à me tuer, Claudius ne risquera pas sa vie pour aller jusque là bas. Et si je meurt devant lui, comme je suis un Calli, une phalange viendra chercher mon corps ce qui risque de créer de nouveaux morts. Et même en admettant que j'y arrive, que pourrais-je lui offrir contre ce précieux renseignement ... et contre un adversaire de ce calibre, je ne suis pas sur de pouvoir faire le poids sans me transformer mais ceci m'est impossible ... C'est un dilemme à y perdre son âme, et la mienne m'est précieuse. A quelle degré suis-je censé entrainer les autres dans ma malheureuse quête, combien de personnes dois-je prendre le risque de sacrifier pour pouvoir réussir ???

La pluie tombait sur Callichiria comme si Tyros faisait savoir qu'il n'était pas content de la perte de son cher spectre ... Aegor leva le visage vers le ciel. Il était zébré par les éclairs violents qui le traversaient et le fractionnaient en morceaux de différentes tailles. Aegor était trempé jusqu'à la moelle mais il s'en moquait bien car plus rien n'avait de saveur, même l'eau qui coulait dans sa bouche ouverte ne lui apportait rien. Les gouttes de pluie se mêlèrent à ses larmes pendant ce qui lui sembla être des heures. Il ferma les yeux et se laissa aller. Le sommeil le gagna doucement mais il ne parvenait pas à le prendre dans ses bras ...


PS: en fait j'ai pas tout à fait fini, je suis dans une période écriture ...

Il fallait qu'il fasse quelque chose. Il lui était impossible de rester dans cet état léthargique plus que de raison et celle-ci lui disait depuis longtemps de reprendre les reines de sa vie. Mais il devait l'admettre, il ne s'en sortirait pas sans une aide extérieure mais à qui demander ??? Claudius; c'était un assassin, froid, méthodique, hygiénique. Il ne révélait jamais ces sentiments. Maelle; même son hippogriffe était plus bavard. La reine; elle avait d'autres chats à fouetter plutôt que de s'occuper de l'esprit égaré de son homologue.

Si je continue comme ça, je vais prendre racine et me transformer en légume dit-il pour lui même.
Et tu vas finir par prendre froid qui plus est La femme qui lui avait répondu été réfugié sous un parapluie de fortune: elle avait rabattu sa cape au dessus de sa tête mais la pluie battante en viendrai bientôt à bout. C'était une femme qui devait avoir l'âge de sa mère mais elle était belle. Certe, être beau à Callichiria était un concept un peu erroné car la laideur faisait rarement parti de l'équation mais cette femme avait quelque chose de plus. Ces yeux proche du orange contrastaient avec la couleur noire de ses cheveux qui, eux même, contrastaient avec la blancheur laiteuse de sa peau. Elle ne portait que des vêtements simples mais finement ouvragés. Aegor fixa la vielle dame mais ne lui répondit rien, il n'avait tout simplement rien n'a lui dire.

Allons viens avec moi, tu ne vas pas rester sous cette pluie battante toute la nuit. Et puis la vielle dame que je suis aura besoin d'un peu d'aide pour se préparer ce soir
Non sans force de volonté, Aegor se leva, constatant encore que son corps semblait peser une tonne. C'est alors qu'il remarqua que, non sans réellement le vouloir, il avait reprit apparence Zélote. Une fois à côté de la vieille dame, il souleva sa cape et la positionna au dessus de la tête de la vielle dame et commença à marcher avec elle. Aegor mesurait plus de deux mètres ce qui était étonnamment grand, pour un Zélote comme pour un Calli. Il dépassait ainsi la vieille dame de prêt de trois tête. Elle se rapprocha de lui afin de se protéger un peu plus de la pluie.

Je m'appelle Anna-Sylva, Calli du secteur sud et tenancière du Beau-boune. C'est une taverne de standing ou les gens viennent se reposer. Je suis sûre que t'y sentiras comme chez toi
Je ne resterais pas madame. J'apprécie votre offre mais je préfère rester seul
Les Zélotes sont-ils tous moroses comme toi ??? Je t'ai dit que j'avais besoin de toi alors tu vas venir m'aider et puis c'est tout. Ne crois pas que je vais laisser quelqu'un dont la réputation à parcouru tout Callichiria en seulement deux jours dormir sous les ponts: pour qui me prends-tu ???
Pour quelqu'un qui veut profiter de moi malgré moi ...
La vieille se détacha de lui et lui administra une claque magistrale sur la joue gauche. Elle le toisa du haut de son petit mètre soixante et elle plongea son regard dans le sien

Et alors, toutes les sociétés fonctionnent ainsi. Tu donnes quelque chose en échange d'une autre chose. Tu me rends service et je ferais en sorte que tu passe une nuit plus agréable que elle que tu te destinais. Je suis peut-être âgé mais pas ingrate gamin. Maintenant dépêche de finir de m'accompagner avant que je ne tombe malade à cause de cette pluie

Aegor était médusé. Ces réflexes était tellement amoindrit par son état psychologique qu'il n'avait pas vue la claque arriver sur sa joue. Pire encore, il ne se sentait pas la force de riposter ni même de répondre. Il accompagna Anna jusqu'à une immense maison de trois étage qui faisait un U et dont l'ouverture donnait en direction de la mer. Elle le fit passer par une petite porte arrière et ils arrivèrent dans un petit vestibule. Deux jolies demoiselles de moins de quinze printemps se précipitèrent pour aider Anna à enlever ses vêtements.

Madame, vous êtes trempée, je vous avez dit de m'envoyer à votre place dit l'une d'elle
Je ne te paie pas pour t'occuper de ma santé Dégrinia mais j'apprécie ta sollicitude. Et puis j'ai trouvé un compagnon de choix sur le chemin de retour. Préparez lui la chambre du printemps et récupérez ses vêtements quand il sera dans son bain afin de les faire sécher ... et inutile de dire NON jeune guerrier, tu es nôtre invité pour la nuit

Anna et Dégrinia partirent en direction de ce qui semblait être la cuisine. La deuxième fille dévisagea le géant mais ne dit mot. Elle fit juste un petit signe de tête pour lui indiquer de la suivre et elle prit la direction de l'escalier situé sur la droite du vestibule. La jeune demoiselle bifurqua à droite dès son arrivée au deuxième étage et elle continua dans un autre vaste couloir. Elle s'arrêta devant une porte, sortit une clé de sous sa manche gauche et elle ouvrit la porte. Aegor fût stupéfait de voir cette chambre. Ça avait tout d'une petite maison mais réduit dans une chambre.

On appelle ceci une suite. Il s'agit de tout le confort d'une maison mais réduit dans une chambre avec dépendance. Vous avez donc un salon, une chambre, une salle d'eau et une salle de jeu. Je m'occupe de cette chambre aussi vous pouvez me demander n'importe quoi et je me chargerais de vous le trouver: je me nomme Félicité
En fait, j'aimerais assez récupérer mes vêtements afin de pouvoir me changer
Je me charge de vous trouver ça immédiatement. Déshabillez-vous, et prenez un bain. Je passerait récupérer vos vêtements humide pendant ce temps
Elle salua le Zélote et se retira en fermant la porte. Aegor ne comprenait pas pourquoi Anna faisait tout ça pour lui mais il appréciait le geste. Cette "suite" s'appelait printemps car tout y faisait allusion: les peintures représentaient des natures mortes de cette époque, les broderies des rideaux portaient des animaux batifolant dans la nouvelle chaleur du printemps, les sculptures et autres livres parlaient eux aussi du renouveau de la faune et de la flore locale. Aegor se déshabilla et laissa ses vêtements sur une chaise, passa dans la salle d'eau et se fit couler un bain dans la luxueuse baignoire taillé dans du marbre rosé. Il alluma quelque bougie et s'observa dans la glace. Même pour un membre du peuple dragon, il était physiquement imposant et il se dit que cela devait être lié à son destin de Dragonewt. Il se glissa dans la chaleur de la baignoire et apprécia la source d'eau chaude qui lui détendit les muscles. Il entendit quelqu'un rentrer lentement et presque sans bruit, prendre ses affaires et repartir derechef. Il se massa longuement le corps avec différents savons, savourant le luxe de cette propriété.

Après plusieurs dizaines de minutes, plusieurs personnes entrèrent dans sa chambre et commencèrent à faire un peu de bruit. Bien qu'il fut un invité, il était gêné de tout se remue ménage: il entoura une serviette autour de sa taille et se présenta dans le salon. Anna et trois de ses servantes étaient présentes: elles étaient toutes superbement habillées avec des vêtements brodés à la perfection arborant parfois des fils d'argent, d'or et de mithril et même quelques pierres précieuses. Chacune d'entre elles étaient d'une beauté à couper le souffle et Aegor commençait à se sentir petit dans son pagne improvisé.

Bien cher invité. Le désir est un sentiment plus utile que l'apitoiement. Tu te trouves dans une des écoles hôtelières les plus réputée de Callichiria et ce soir je reçoit les parents des enfants qui sont formés ici. Tu vas donc m'aider à faire bonne impression devant eux et je te permettrai de loger ici une semaine à mes frais, si tout se passe bien évidemment

Aegor vit son sac et ses vêtements dans l'armoire entrouverte et il se dirigea afin de se changer avant que sa serviette ne vienne à trop se relever. Lorsqu'il se retourna, il remarqua que les quatre femmes l'observait avec attention, non sans esquisser un léger sourire. Il fit donc tomber sa serviette et se changea devant les quatre perverses (même si, finalement, il trouvait cela plaisant). Lorsqu'il fut habillé, Anna lui demanda de s'asseoir sur une chaise afin qu'une de ses servantes lui coupe les cheveux et que l'autre lui brode quelques fils d'argent sur sa tenue.

Ne t'inquiète pas fier guerrier. Je ne te demande pas d'amuser la foule mais juste de faire bonne figure en disant que tu es venu te reposer ici avant de repartir dans une de tes nobles quêtes. Fait rêver les parents qui seront là ce soir et je tu ne le regretteras pas je te le promet

La soirée s'annonçait longue .....

Les femmes laissèrent Aegor seul: Félicité viendrait le chercher le moment venu. Le guerrier regarda par la fenêtre de sa chambre: elle donnait sur le bord de mer et, bien que distant de quelques kilomètres, il se rendait bien compte qu'elle était déchainé, probablement suite à l'orage qui tombait sur Callichiria. Plus le temps passait et plus il retrouvait sa volonté, certains de savoir ce qu'il devait faire: mais comment sans se faire tuer avant. En tant que maître d'armes, il connaissait différentes tactiques de combat pour pouvoir approcher mais là, il lui faudrait de l'aide car seul cela était impossible, même pour le puissant guerrier qu'il était. Après quelques minutes de réflexions, il poussa cette idée dans un coin sa tête et apprécia le confort de sa chambre. Il reprenait goût à la vie: ce luxe le changeait tellement !!!!
On frappa à sa porte:

Entrez
C'était Félicité. Elle méritait bien son nom. Aegor avait vu beaucoup de beauté au cours de sa vie mais elle, elle avait quelque chose de plus, une perfection fragile qui donnait irrémédiablement envie de la protéger, de la chouchouter et de s'occuper d'elle. Ses longs cheveux blonds ondulés tombaient en cascade jusque dans le bas de son dos, ses yeux bleus saphirs rappelait la pièce du palais (que si peu de personne ont eu la chance de voir), ses lèvres rouges sang donnait envie d'y mordre à pleine dents tel la première tomate du potager. Le reste de son corps n'était pas en manque de beauté: il était athlétique, mince et musclé sans être grossier. La très belle robe longue vert anis qu'elle portait la mettait superbement bien en valeur bien qu'elle fût relativement simple comparé à ce qu'Aegor avait pu voir: elle ne comportait que quels fils d'argents et pas de pierreries.
Il n'en était pas sûr mais elle semblait avoir moins de 15 printemps même si les apparences pouvaient être trompeuses. Son port altier, son charisme indéniable et ses manières propres et sobres, faisait d'elle la parfaite petite épouse modèle.
Bonsoir Aegor. Il va nous falloir descendre. Si cela ne vous pose pas de problème, je resterai à côté de vous afin de vous guider au mieux sur qui sera présent dans la salle et sur les sujets à éviter ou à aborder. Je ne vous cache pas que ces soirées me dérange mais elles sont nécessaire pour la survie de cette école. Maintenant si vous vouez bien me suivre
Avant je voudrais savoir quelque chose: quel âge avez-vous et quel est votre statut dans cette école ???
On me le demande souvent en effet: j'ai 37 ans et je suis la future remplaçante d'Anna. Je suis également professeur de dialectique, de bonnes manières ainsi que de sport. Elle a fait un travail merveilleux ici: savez-vous que c'est elle qui à fait construire cette école ? Ces parents sont morts tous les deux à proximité du mur Adrien pour contenir les armées de Tyros il y a très longtemps. Bref, descendons, vous êtes attendus comme l'avatar de Tyrasline en personne !!!!

Aegor n'était pas sur d'être rassuré par cette dernière réflexion: il était alèse avec une arme à la main, pas à faire des courbettes devant les gens pour les satisfaire. Au pire il allait passer une soirée dans le luxe et l'opulence, au mieux cela durerait une semaine.
La pièce était rempli de monde, le vin semblait déjà couler à flot et les mets venu de tous le pays attaquaient déjà le nez du guerrier. Il s'était habillé comme lorsqu'il s'était présenté à la grande réunion de la reine mais l'épée de Pandora pendait désormais sur son côté gauche plutôt que dans son dos. Félicité l'avait sermonné mais Aegor n'avait rien lâché, hors de question qu'il abandonne sa première arme !!!!!
Félicité s'accrocha à son bras et il entrèrent dans la pièce bondée. Les voies baissèrent d'un ton et quelques chuchotement commencèrent à se faire entendre. Aegor ne prêta pas attention à tout ceci, trop occuper à repérer les codas présentes dans la salle: elles étaient faciles à repérer: physiquement plus forte, les déplacements des gestes en disait long sur leur maîtrise martiale. Il en compta huit au premier coup d'œil, ce qui le rassura, il n'était pas le seul "barbare" de la soirée !!!!!
Un homme grand et gros s'approcha de lui: la prétention qu'il mit dans sa démarche en disant long sur le personnage.

C'est le Calli Albert Uhemlich, président du groupe des potagers de l'est, il représente un capital important pour cette école La voie fluette de Félicité était à peine audible, même pour Aegor qui se trouvait à quelques centimètres d'elle. L'homme s'approcha et lui tendit la main, Aegor la serra et ce dernier insista en forçant sur la poigne. Aegor qui n'avait pas l'habitude de se laisser marcher sur les pieds, employa sa force non pas à contrebalancer la force de cet homme, mais plutôt à lui écraser le main. Lorsqu'il devint rouge, il lâcha la pression et l'homme récupéra sa main, s'il avait eu mal, il n'avait montré aucun signe extérieur.

Ravi de faire vôtre connaissance Mr Uhemlich. Je suis moi même un amoureux de la nature et je serrait ravi de pouvoir visiter vos terres. La culture Callichirienne et si riche et la vôtre semble dépasser le stade de petit jardinet si j'en crois les rumeurs Aegor était stupéfait, les mots sortaient de sa bouche sans qu'il ne le désire vraiment: était-il sous l'effet d'un enchantement, une drogue ... non ... il était simplement redevenu lui même, un brin brutal parfois acerbe. Il eut un profond rictus lorsque le vieil homme lui répondit:

Crénon de Pandora, vous avez une sacré poigne. Je serait ravi de vous accueillir pour une visite guidée même si je doute pouvoir le faire moi même, vous comprendrez que tout le monde n'est pas logé au frais de la reine de Callichiria, ce qui nous oblige à avoir un métier

En temps normal, Aegor aurait mit son poing dans la figure de l'individu mais là il devait faire autrement. Félicité, bien que médusé par l'attitude du président, savait que la soirée serait difficile mais elle ne pensait pas que le guerrier serait attaqué si durement. Le peuple dragon n'était pas tendre avec les siens, alors avec un étranger autorisé à devenir Calli, la partie s'annonçait rude. Aegor devait rétorquer s'il ne voulait pas perdre la face mais il ne devait pas froissé le président non plus.

Vous savez Albert, j'ai combattu des félins plus grand que des chevaux, affrontés des mages d'autres pays, livré moultes batailles contre des mortels et j'ai même tué un dieu. Si vous croyez m'intimider ou me ridiculiser vous vous fourvoyez. J'aime cet esprit de compétition Callichirien, cet hargne que vous mettez pour faire voir que vous êtes le plus fort. Cela se voit lorsque, contre toute attente, vous vous êtes avancé vers moi pour tenter de me broyer la main. Dans mon pays, nous faisons un métier pour exceller, il n'est pas concevable d'être ailleurs que dans le peloton de tête. Chacun à sa voix. Ici, sans les codas pour protéger votre royaume, votre potager serait un désert parsemé de tas d'os laissé par Tyros, le puissant nécromant. Et sans vous, les codas ne pourrait pas se nourrir de mets si délicats. Vous comme moi sommes essentiel à un tout, une entité unique qui ne survit que parce que les maillons qui la compose tournent ensemble. Il est donc inutile de me prendre pour un ennemi car je n'en suis pas un, quelques soient vos pensées. Maintenant, si vous me le permettez, il y a d'autres personnes avec qui je souhaiterais discuter

Aegor entraina Félicité qui salua brièvement le président, il firent quelques pas avant qu'elle ne lui chuchote un :pas mal pour un guerrier bourru !!! Aegor la regarda, certe elle plaisantait mais il était plutôt mal alèse par sa répartie, espérant en pas être allé trop loin. Lorsqu'il regarda la foule, il constata que toutes les personnes présentes avaient écoutées la conversation avec le plus grand intérêt. Tout au long de la soirée, il fut soumit à des test, à des questions, piqués au vif voire abusé. Il n'aimait pas ça mais après tout, il faisait ça pour la bonne cause. Peut-être ferait-il profiter quelqu'un d'autre de ce luxe s'il réussissait cette épreuve, quelqu'un qui en aurait plus besoin que lui. Soudainement, Aegor, sut qu'il était guérit de sa maladie imaginaire: il sifflotait !!!!! Cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas chanté. Trop longtemps pour pouvoir tenté une improvisation se dit-il mais plus tard ... Le reste de la soirée se passe plutôt bien d'après les réflexions de Félicité et le sentiment d'Aegor. Lorsque tous les invité furent partis, Anna vint voir Aegor:

Je suis satisfaite noble guerrier, tu t'es montré intéressant sans être grossier. Je suis assez surprise de trouver ces qualités chez quelqu'un qui n'est pas de notre peuple Je te laisse donc la chambre pour une semaine. Félicité sera à ta disposition en dehors de ses cours évidemment
Je cous remercie beaucoup de cette attention mais vous m'avez rendu plus que cela Anna, je sais désormais ce que je dois faire, pourquoi et comment. Cela n'a pas de prix pour moi et je vous en serait éternellement reconnaissant. Je vais donc rester une semaine comme promit mais impossible que je me tourne les pouces: je resterais donc à votre disposition pour travailler après mes entrainement quotidiens évidemment. Maintenant, je souhaite me retirer, cette soirée a été bien plus épuisante que nombre de mes entrainements

Aegor referma la porte de sa chambre et il fut soulagé. Il se déshabilla et constata qu'il avait transpiré passablement au cours de cet soirée. Il enleva ses vêtements qu'il plia délicatement (au prix qu'il les avait payés !!!!!) et les posa sur une chaise puis il se fit couler un bain dans lequel il ajouta un liquide de bouteille ou il déchiffra péniblement: onguent de relaxation. Après quelques minutes d'étirement, il se plongea délicatement dans son bain et commença à chanter. Cela faisait trop longtemps qu'il ne s'était pas adonné à sa passion et il se rendait compte combien cela lui manquait. Il se savonna, se massa ses muscles encore endoloris du stress des jours précédents (ou du manque d'entrainement peut-être). Emporté par l'euphorie d'entendre sa voix à nouveau, Aegor ne remarqua pas que quelqu'un c'était glissé dans la salle de bain. Bien que sourd à cause de son chant et aveugle car il chantait souvent les yeux fermés, l'instinct premier d'Aegor lui dit que quelque chose n'allait pas et qu'il n'était pas seul dans la pièce. Un assassin l'aurait déjà tué ou, du moins, attaqué. Il ouvrit donc les yeux et constata avec stupéfaction qu'une personne se déshabillait derrière un paravent, empreint d'un magnifique motif d'oiseaux du printemps.

Je ne pensais pas avoir droit à ce genre de chose ici ... Je suis quelque peu stupéfait, pour un établissement de cette classe, cela ne risque pas d'être néfaste ???
Pas si c'est volontaire Aegor. Et puis qu'est-ce qui te prouve que je ne viens pas tout simplement prendre un bain avec un beau Zélote ???

La voix ne laissait aucun doute sur l'identité de la personne qui se déshabillait derrière le paravent. Aussi Aegor ne fut pas surprit de voir Félicité sortir de derrière: elle était encore plus belle nue qu'avec ses vêtements. Il ne s'était pas trompé: son corps athlétique en disait long sur l'entrainement qu'elle devait s'imposer tous les jours et ses formes était parfaite. Le guerrier senti la pression monter en lui devant la beauté de cette femme. Elle se glissa dans l'eau sans quasiment onduler la surface et elle se blotti contre lui. Le géant la serra dans ses bras et il fut heureux. Revenir aux choses essentielles était pour lui une bouffée d'oxygène, c'est ça qui lui avait manqué et qui l'avait fait douter, comprendre et surtout savoir pourquoi il faisait cette quête. Félicité se contentait de rester blotti contre lui et il se dit qu'elle était effectivement venu chercher un peu de réconfort au près d'un étranger. Il caressa longuement sa chevelure d'or avant de commencer à la masser tendrement. Il faisait du mieux qu'il pouvait car ses grosses mains calleuses n'était pas spécifiquement taillées pour ça mais il avait un peu d'expérience en la matière. Elle semblait apprécier les caresses tant son corps était tendu. Lorsque l'eau fut devenu trop froide pour continuer son massage, Aegor souleva aisément la jeune demoiselle et il la porta jusqu'au lit. Cette nuit là et les autres également, Aegor et Félicité s'adonnèrent au plaisir de la chair, le plus simple, sans promesse d'avenir et sans complexe.

Aegor avait demandé un entretien au près de la reine en lui stipulant qu'il avait une faveur à lui demander, et que celle-ci concernait également Claudius et Maelle. Bien qu'il ne les avait pas revu depuis une semaine, il savait qu'ils avaient continué de s'entraîner mais en vue de leur futur avec lui, mais jusqu'où serait il prêt à l'accompagner dans sa quête ? Claudius ne laissait jamais rien transparaître, s'était sa nature d'assassin mais la coda était très à cheval sur les règles, elle s'avérait un atout de force mais pouvait aussi être le pire obstacle à sa quête, quelle serait son choix ? Même si la maître Apex avait obtenu une faveur phénoménale auprès de la reine, rien ne prouverait qu'elle lui accorderait ce que s'apprêtait à demander Aegor. Même lui se demandait si ce n'était pas de la folie, mais la folie et le génie ne sont-ils pas la même entité ?